Chaire Jacques Leclercq 2017 (Louvain-la-Neuve) du lundi 6/11 au vendredi 10/11 de 14h et 17h (auditoire : Leclerc)
5 leçons exceptionnelles données par la professeure
Nancy Rose Hunt (Professor of History & African Studies at the University of Florida)
L’Anthropologie au Congo Réflexions historiques et méthodologiques
Du lundi 6/11/ 2017 au vendredi 10/11 de 14h et 17h, ce séminaire abordera l’histoire de l’anthropologie au Congo depuis les années 1950.
En adoptant une perspective des plus larges, on débutera par les tensions et les discordes des années 1950 et 1960, quand la jeune Mary Douglas partageait la scène avec trois anthropologues belges. Différents les uns des autres, ces trois messieurs — Daniel Biebuyck, Luc de Heusch et Jan Vansina — bénéficiaient chacun d’une bourse de l’organisme colonial belge (IRSAC).
Il faut se poser les questions suivantes : comment et pourquoi l’anthropologie au Congo évoluait de manière précoce, non sans des emprunts aux approches historiques ? La seconde question est la suivante : quand et comment l’anthropologie visuelle a acquis une telle d’importance ? Un nombre conséquent de figures de renom et de talent — Johannes Fabian, Jean-Luc Vellut, Bogumil Jewsiewicki, Renaat Devisch, Ellen Corin, T. K. Biaya, Filip De Boeck, et Yoka Lye — ont développé des procédés originaux, aboutissant à des ouvrages souvent passionnants.
L’évolution précoce et inopinée vers la peinture populaire (et plus tard la photographie et même la bande dessinée) demeure un point importante à investiguer. Avec le temps, les anthropologues du Congo ont marié des approches diverses –lexicales, quotidiennes, sonores, temporelles et urgentes – avec des sensibilités politiques, matérielles et affectives. Une nouvelle génération aujourd’hui continue à bousculer les conventions par leurs questions, leurs méthodes, leurs sites de terrains (fieldsites), les évènements et l’histoire.
Les communications de ce séminaire, comme nos débats, traiteront des générations, des praticiens, des concepts, des heuristiques, des terrains, et des répétitions.
Nos questionnements se formeront en rapport avec quelques concepts qui m’ont servi dans mon appareil critique : un lexique (lexicon), des figures-au-milieu (middle figures), les injures (harm), la nervosité (nervousness), le débris (debris), et des procédures de suture (suturing).
Une telle exploration du savoir anthropologiques et historiques des universitaires et des érudits, qu’ils soient débutants, professeurs ou bien déjà disparus, aussi bien que celle de leurs réseaux et de leurs querelles intellectuelles, ouvre une gamme de réalisations, mais aussi des vides et des futurs ambigus.
Avec l’aide d’images, nous réfléchirons sur l’originalité et les particularités des démarches anthropologiques au Congo dans l’ère post guerres et postcoloniale.
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